Ca va?

Cela faisait trois mois déjà que Noam était revenu d'Ecosse et il allait relativement mal. Il s'était fait largué par sa petite amie et avait appris que sa mère était malade. Je connais sa mère ayant passé des vacances chez eux et ne pouvais m'empêcher d'être triste et inquiète. Concernant Noam je l'appelais tous les jours, comme d'habitude mais je m'inquiétais réellement lorsqu'il ne répondait pas dans l'heure… Ce jour là, j'avais préféré passer chez lui plutôt que de l'appeler. Nous nous étions vu trois jours plus tôt.

Noam et moi nous connaissions depuis neuf ans, lors de soirées alors que j'étais étudiante. Nous nous étions très vite rapprochée sans que rien ne se passe entre nous. Rapidement nous nous étions considérés comme de réels meilleurs amis, sachant tout l'un sur l'autre et pouvant compter sur l'un en toute épreuve. A vrai dire, Noam ne savait pas tout à fait tout sur moi. Il y avait bien quelque chose que je lui cachais depuis plusieurs mois, des sentiments que je ne pouvais lui dévoiler, craignant sa réaction. J'étais en effet tombée réellement amoureuse de son frère jumeau, toujours à Glasgow à l'heure qu'il était. Je ne savais pas si cela était réciproque bien que nous ayons échangé un baiser mais je ne pouvais rien demander à Noam, la situation était tout de même perturbante.

Enfin bref, ce soir là, après les cours, je pris ma voiture et me rendit chez mon ami. J'arrivais vers 18h à sa porte et frappa, souhaitant prendre de ses nouvelles de vive voix.

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Anna ∞ Noam

J’étais adossé contre la baie-vitrée, les bras croisés sur le torse et le regard perdu au loin, dans l’océan qui se présentait à moi. En achetant cette maison lorsque j’étais revenu d’Ecosse il y a trois mois déjà, je savais pertinemment que cette vue me plairait et j’avais raison. Riverside, un quartier tranquille, une maison sur le bord de la plage, que pouvais-je demander de plus ? Leona. Voilà ce qui me manquait. Leona c’était cette femme magnifique avec qui j’avais passé trois ans magiques à Glasgow. Trois ans d’amour et de complicité comme jamais je n’en avais connu. Je fermais les yeux et revoyais son visage. Je passais alors une main nerveuse dans mes cheveux. Même après tout ce temps, je ne parvenais pas à comprendre pourquoi elle avait fait ça. Pourquoi était-elle partie comme ça du jour au lendemain sans même prévenir ? Elle avait coupé les ponts et ne donnait plus de nouvelles. Cela n’avait pas de sens, nous avions tout pour être heureux et voilà qu’elle n’était plus là. Comme c’était douloureux.

La sonnette de la porte me sorti de cet atroce moment de nostalgie. Je me dirigeais vers l’entrée et jetais un coup d’œil à mon reflet en passant devant le miroir du couloir. Je n’étais pas rasé et mes cheveux étaient un peu en bataille mais rien de bien choquant. Ne vérifiant même pas qui était derrière la porte, j’ouvris et un immense sourire vint illuminer mon visage. Anna, ma meilleure amie depuis maintenant sept ans, se tenait devant moi. Je lâchais un soupire de soulagement, c’était bon de la voir ce soir. Je m’approchais alors d’elle, déposais un baiser sur le sommet de son crâne et passais mon bras autour de ses épaules pour la faire entrer. « Anna, tu n’imagines même pas comme ça me fait plaisir de te voir, j’étais littéralement en train de sombrer dans ma mémoire. » Je pris alors son manteau tel un gentleman pour le déposer sur le porte-manteau et la laissais passé devant pour qu’elle aille s’installer au salon. « Tout va bien ? Tu veux boire quelque chose ? »

Ca va?

Noam m'ouvrit au bout de quelques secondes avec le sourire et me prit par l'épaule afin que j'entre. « Anna, tu n’imagines même pas comme ça me fait plaisir de te voir, j’étais littéralement en train de sombrer dans ma mémoire. » Je le serrai alors contre moi brièvement et déposai un baiser sur la joue. Cette fille était incompréhensible, partir sans explication était la pire des choses selon moi et si je l'avais face à moi, elle ne se reconnaitrait visiblement pas dans l'heure qui suivrait. Ca me mettait en rogne réellement de voir Noam dans cet état là… Il était comme un frère pour moi, il comptait énormément pour moi.

« Elle en vaut pas la peine tu sais. »

Nous avançâmes jusqu'au salon où je pris place sur le canapé. « Tout va bien ? Tu veux boire quelque chose ? »

« Oui oui je vais très bien. Je veux bien un jus de fruits s'il te plait. »

lui fis-je en souriant.

« Oublie Leona, elle te méritait pas et, franchement, partir sans explication c'est plus que bas comme je t'ai déjà dit. Faut que t'ailles de l'avant. »

Je ne cessai de le lui répéter. Je savais qu'il avait été amoureux de cette fille et donc que c'était réellement douloureux pour lui mais à 29 ans il avait largement le temps d'en trouver une autre et de trouver la bonne surtout.

« Et en plus, elle ne m'aimait pas beaucoup alors ça aurait pas pu marcher, c'est moi la femme de ta vie chéri ! »

fis-je en riant. C'est vrai que son ex me lançait toujours de drôles de regards, de la jalousie peut-être ?

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Anna ∞ Noam

Alors que je suivais ma meilleure amie dans le salon, elle m’avait dit une phrase que tellement de gens m’avait dit « Elle en vaut pas la peine tu sais. » Et je devais avouer que je n’avais pas vraiment d’avis sur la question. J’avais parfois dit ça à des amis pour les réconforter. A ce moment-là, je me disais que personne ne valait la peine qu’on se mette dans un état pareil, et puis il y avait eu Leona, et étrangement, j’avais l’impression qu’elle en valait la peine. Alors j’avais juste chuchoté « Je sais. » Je savais qu’elle m’avait entendu, mais je n’avais pas la force de dire autre chose à cet instant.

Le sourire d’Anna me réchauffait le cœur. Ça pouvait paraître étrange, mais le fait que Leona soit partie me donnait envie de me rapprocher d’Anna, de la protéger un peu plus et de la rendre heureuse. Elle était extrêmement importante pour moi, et j’avais ce drôle de sentiment que je devais m’attacher à elle pour ne pas sombrer à nouveau. Je lui fis signe de s’asseoir sur le canapé en m’attendant. « Je te ramène ça. » J’étais alors parti à la cuisine nous servir deux multivitaminés. « Et les cours, ça va ? » avais-je crié de l'autre pièce. Anna était professeur à l’université, elle était sûrement la personne la plus patiente et la plus pédagogue que je connaissais.

De retour au salon, je déposais les verres sur la table basse et pris place à côté d’elle sur le canapé. Ça me faisait du bien de parler de Leona avec Anna. Je savais qu’avec elle, je pouvais me permettre de tout lui dire. Je m’interdisais juste de pleurer en sa présence. Premièrement parce que j’avais ma fierté, et puis parce que ça lui ferait probablement du mal de me voir comme ça. « Je sais bien qu’il faut que j’avance. Mais tu vois, j’ai cette impression étrange que ce n’est pas terminé. Le fait qu’elle soit partie comme ça.. C’est comme si ce n’était pas finis, il n’y a pas eu de point final à notre histoire, rien. Aucune explication, je suis passé du bonheur que nous vivions chaque jour à plus rien, un peu comme si elle était morte tu vois. Je ne saurais pas t’expliquer mais c’est vraiment bizarre comme sentiment, j’ai l’impression que ça m’empêche d’avancer. » J’explosais ensuite de rire en l’entendant. Je pris alors les verres que j’avais posé et lui en tendis un. J’approchais le mien pour que nous trinquions « Evidemment que c’est toi la femme de ma vie ! » Je rigolais et avouais ensuite « Leona, c’est pas qu’elle t’aimait pas. Elle te trouvait juste trop jolie, et trop tactile, trop drôle et trop.. » Je m’arrêtais là et avouais finalement en souriant. « C’est vrai qu’elle ne t’aimait pas beaucoup. »

Mentalement je remerciais ma meilleure amie, il n’y avait qu’elle pour me faire rire alors que nous parlions de Leona.

Ca va?

Noam me faisait beaucoup de souci. Bien que l'entente entre Leona et moi n'avait jamais été bonne, elle étant très jalouse de nous et moi ne souhaitant rien changer à ma relation avec Noam, je ne pouvais pas me réjouir de ce qu'il se passait. Noam était bien avec elle et amoureux, comment pourrais-je me sentir soulagée ? J'avais décidé d'aller le voir ce soir-là pour prendre des nouvelles de vive voix. Il n'allait pas bien et j'avais commencé par lui répondre la phrase totalement bateau du : elle ne te méritait pas. Pathétique mais pourtant vrai et je l'avais toujours pensé. Je lui demandai un jus de fruit qu'il me ramena avant de me demander comment se passaient mes cours.

« Ca va les étudiants sont cool encore cette année. »

« Je sais bien qu’il faut que j’avance. Mais tu vois, j’ai cette impression étrange que ce n’est pas terminé. Le fait qu’elle soit partie comme ça.. C’est comme si ce n’était pas finis, il n’y a pas eu de point final à notre histoire, rien. Aucune explication, je suis passé du bonheur que nous vivions chaque jour à plus rien, un peu comme si elle était morte tu vois. Je ne saurais pas t’expliquer mais c’est vraiment bizarre comme sentiment, j’ai l’impression que ça m’empêche d’avancer. » me dit-il en revenant s'asseoir avec moi. Je comprenais totalement ce qu'il disait et posai ma tête sur son épaule alors que ma main se posa sous son bras. Je ne sus quoi répondre et décida d'apporter ma petite touche « Anna Connor » ce qui le fit beaucoup rire. Je me redressai quand il me répondit et ne put m'empêcher de sourire. « Evidemment que c’est toi la femme de ma vie ! » « Leona, c’est pas qu’elle t’aimait pas. Elle te trouvait juste trop jolie, et trop tactile, trop drôle et trop.. » « C’est vrai qu’elle ne t’aimait pas beaucoup. »

« Elle n'avait pas confiance en moi, elle avait peur de te perdre, je peux pas lui en vouloir non plus, je suis pareil avec toi... » avouai-je. Noam était comme mon frère, il n'y avait aucune ambiguité entre nous mais nous savions très bien que nous comptions énormément l'un pour l'autre. Je déposai un baiser sur la joue et bu une gorgée de jus de fruits.

« Oh au fait ! Je suis tombée hier sur une fille qui étudie le droit. Elle venait d'avoir une très mauvaise note et était totalement déboussolée la pauvre, du coup… je vais l'aider sur mes pauses du midi. »

*Sainte Anna priez pour moi* ….

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Anna ∞ Noam

J’adorais quand Anna me parlait de ses cours. J’étais toujours impressionné qu’une petite personne comme elle réussisse à se faire respecter d’étudiants aux hormones dérangées et à l’imagination débordante pour les bêtises.  « C’est bien si tu es respectée. Il faut, tu sais ! Tu sais, je ne me fais pas vraiment de soucis à ce sujet-là, je sais bien ce que ça donne quand tu hausses le ton. » avais-je répondu en souriant quand je m’étais assis près d’elle. « Tu as repris la même classe cette année ? » Je me rendais bien compte que je posais des questions futiles et parfois idiotes, mais c’était plus fort que moi. Premièrement j’étais curieux, et deuxièmement j’aimais tout savoir de la vie de ma meilleure amie. Parfois même je lui demandais ce qu’elle avait mangé le midi, et très souvent elle me répondait que j’étais un enfant trop curieux, ce qui avait le don de m’amuser.

Quand Anna me touchait, il n’y avait jamais aucune ambigüité entre nous. Son contact me rassurait et me prouvait qu’elle serait toujours là pour moi. Et sans même s’en rendre compte, elle arrivait à me réchauffer le cœur avec ses petites touches personnelles inattendues qui avaient le don d’égailler nos conversations. Et puis le ton redevient sérieux. En l’écoutant, je passais mon bras autour d’elle et la serrais contre moi en buvant une gorgée de jus de fruits. « Tu ne me perdras jamais Anna. On a toujours été ensemble toi et moi. Tu te rappelles ce qu’on disait : toi et moi contre le monde entier ? » J’hésitais à lui avouer quelque chose puis finis par me lancer. « Tu sais, si j’avais du choisir, je t’aurais choisis toi, Anna. Tu passeras toujours avant tout le monde. » J’avais dit tout cela en fixant la cheminée devant nous, ça n’était pas mon genre de faire ce genre de déclarations et j’étais assez gêné. J’avais déclaré d’un ton blanc sans vraiment de sentiments mais l’intention y était, Anna me connaissait assez pour le savoir.

Et puis quand elle changea de sujet, je fus soulagé. « Ah oui ? C’est super si tu donnes des cours comme ça. C’est vraiment sympa de ta part ! Quand on était au lycée, c’est Nolhan qui m’aidait pour les maths et la comptabilité. » Je m’étirais et souris en me rappelant cette période de notre vie.

Ca va?

Noam s'intéressait beaucoup à ce que je faisais, parfois trop mais j'en riais la plupart du temps. « C’est bien si tu es respectée. Il faut, tu sais ! Tu sais, je ne me fais pas vraiment de soucis à ce sujet-là, je sais bien ce que ça donne quand tu hausses le ton. » « Tu as repris la même classe cette année ? »

« Eh bien je suis les promos de l'an dernier mais j'ai aussi les nouveaux. »

Nous parlâmes ensuite de Leona, de leur rupture et du fait que cette dernière était extrêmement jalouse de moi et ne m'appréciait pas beaucoup. « Tu ne me perdras jamais Anna. On a toujours été ensemble toi et moi. Tu te rappelles ce qu’on disait : toi et moi contre le monde entier ? » « Tu sais, si j’avais du choisir, je t’aurais choisis toi, Anna. Tu passeras toujours avant tout le monde. » Ce que Noam me dit me toucha réellement bien que nous savions tous les deux ce que nous ressentions l'un pour l'autre et à quel point on comptait l'un pour l'autre. Je préférai ne rien répondre et me contentai de l'embrasser sur la joue.

Je changeai ensuite de sujet et évoquai une étudiante de droit que j'avais décidé d'aider en math sur les temps du midi. « Ah oui ? C’est super si tu donnes des cours comme ça. C’est vraiment sympa de ta part ! Quand on était au lycée, c’est Nolhan qui m’aidait pour les maths et la comptabilité. » Lorsque Noam évoqua son frère un léger frisson me parcoura.

« Elle a l'air vraiment dans le besoin. »

Je finis mon verre de jus de fruits avant de rebondir sur la fin de sa phrase.

« C'est donc pour ça que c'est lui qui gère plus cette partie là dans la boite. »

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Anna ∞ Noam

Je suivis les aventures de ma meilleure amie, avide d’en savoir toujours plus. Anna c’était comme un exemple pour moi, elle était patiente et tellement pédagogue. Je l’admirais pour ça, la patiente d’attendre que les élèves se taisent pour l’écouter. La patiente de ré-expliquer plusieurs fois la même chose, de différentes manières mis sans jamais s’énerver. C’était quelque chose de tellement abstrait pour moi. Chez Hope-Baxter Company, dès que j’entrais dans les bureaux ou dans la salle de réunion, les gens me saluaient et attendaient en silence. A l’université, j’imaginais que l’ambiance ne devait pas être la même. « C’est bien de les suivre au fil des ans comme ça, ça permet de constater leurs progrès au fil des ans. » Oh oui, Anna m’impressionnait vraiment beaucoup.

La déclaration que je venais de faire à Anna m’avait beaucoup gêné, et je vis qu’elle avait été gêné aussi. Evidemment que nous nous aimions, comme un frère aime sa sœur, comme un meilleur ami aime sa meilleure amie, comme une petite fille aime sa poupée et un petit garçon aime son camion. Anna c’était tout pour moi et elle le savait. Mais parfois, il fallait le dire, même si nous le savions. Il fallait avoir la force de dire ce que nous ressentions aux gens que l’on aime avant qu’il ne soit trop tard. Pour toute réponse, j’eus droit à un baiser sur la joue qui me fit sourire. Je compris que ce geste montrait la réciprocité de ses sentiments. Alors je ne dis rien et me levais pour aller dans la cuisine, d’où je ramenais les cookies que ma mère m’avait préparé la veille. Je ne pourrais tout manger tout seul malgré que je sois extrêmement gourmand, alors j’allais en proposer à Anna.

En déposant l’assiette sur la table, je lui dis « Ma mère a fait des cookies hier, tu verras ils sont délicieux. » Et puis le sujet revint sur son élève en difficulté. « C’est vraiment adorable à toi de faire ça. » Elle fini son verre et je lui montrais la bouteille que j’ouvrais. C’était une manière silencieuse de lui demander s’il fallait que je la resserve. Le sujet dériva sur Nolhan et je souris, je pourrais parler des heures de mon frère. « Oui, et c’est mieux ainsi. J’ai confiance en Nolhan, et heureusement, lui ne me fait pas confiance à ce sujet. Il sait pertinemment que j’ai oublié tout ce qu’il m’a enseigné sur les maths et l’économie quand nous étions plus jeunes. Et puis, c’est mieux de gérer l’entreprise à deux, ça divise les responsabilités, c’est moins stressant. » Je souris ensuite. « Il est revenu avec moi, il faudrait que l’on se fasse un truc tous les trois un de ses quatre. J’étais heureux de voir que vous vous entendiez bien tous les deux, c’était important pour moi que mon frère apprécie ma meilleure amie. » Quand nous étions en Ecosse, Anna était venu me rendre visite et ça m’avait fait plaisir de voir qu’elle s’était bien entendu avec mon frère.

Ca va?

Anna me disait souvent combien il m'admirait, il admirait ma patience et mon altruisme. Pour moi c'était tellement naturel et évident que cela ne me semblait pas exceptionnel. J'avais toujours été comme ça. Il partit ensuite à la cuisine et revint avec une assiette de cookies qui avaient l'air délicieux. « Ma mère a fait des cookies hier, tu verras ils sont délicieux. » Je lui souris.

« Humm avec plaisir ! Tu penses d'ailleurs que je pourrais retourner la voir ? »

Je pris un des cookies et commençai à croquer dedans. Je lui tendis mon verre afin qu'il me serve à nouveau en effet et il me répondit par rapport à Nolhan. Je me retenais de ne pas trop sourire mais adorais réellement quand il me parlait de lui. La situation était bizarre étant donné mes sentiments bien présent pour le frère jumeau de mon meilleur ami mais je faisais tout pour ne rien montrer. « Oui, et c’est mieux ainsi. J’ai confiance en Nolhan, et heureusement, lui ne me fait pas confiance à ce sujet. Il sait pertinemment que j’ai oublié tout ce qu’il m’a enseigné sur les maths et l’économie quand nous étions plus jeunes. Et puis, c’est mieux de gérer l’entreprise à deux, ça divise les responsabilités, c’est moins stressant. » « Il est revenu avec moi, il faudrait que l’on se fasse un truc tous les trois un de ses quatre. J’étais heureux de voir que vous vous entendiez bien tous les deux, c’était important pour moi que mon frère apprécie ma meilleure amie. » Je souris et pensai : *C'est le moins qu'on puisse dire !*

« Oui c'est vrai que le courant est bien passé. Ce serait avec plaisir tu me diras quand vous êtes disponibles et on se fera un truc si tu veux ! »

Je terminai mon premier cookie et bu un peu.

« Les cookies sont vraiment bons dis donc ! Il ne faudrait pas me laisser l'assiette ! »

fis-je en riant.

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Ca va?

Noam était comme mon frère et tout ce qui le touchait ou touchait sa famille me touchait également. J'étais sans doute trop sensible mais c'était comme ça, je n'y pouvais pas grand-chose. Je lui demandai donc s'il pensait que je pourrais repasser voir sa mère un jour. « Oui, ça lui ferait plaisir je pense. Les médecins essayent un nouveau traitement, ils espèrent que ça améliorera sa qualité de vie. Mais elle est obligée de rester chez nous maintenant, et j’ai l’impression que ça la bouffe de rester enfermée. Avec Nolhan, on fait tout pour passer la voir le plus souvent possible. Ça lui ferait vraiment plaisir de te revoir, elle t’adore en plus ! Le pire c’est Laora, elle est retournée vivre chez elle pour pouvoir s’en occuper en permanence. » Je savais bien qu'ils faisaient tous ce qu'ils pouvaient pour elle et j'eus réellement de la peine pour Laora, sa demi-sœur.

« Tu sais que vous pouvez compter sur moi, si vous avez besoin de quoi que ce soit. J'essaierai de passer la semaine prochaine ou dans le week-end alors. »

lui répondis-je. « Pas de soucis, avec Nolhan, on fait souvent des réunions à la maison, je lui en parlerai. Tu pourrais passer après l’une d’elles un soir pour manger un morceau avec nous ? » La situation serait sans doute spéciale étant donné que Nolhan ne nous parlions plus beaucoup et que j'étais réellement attirée par lui.

« Pas de souci, tu me diras, la semaine prochaine je suis plutôt dispo mardi ou mercredi. »

Je commençai en effet plus tard le mercredi et jeudi ce qui me permettait de travailler le maitn au besoin. Je fis ensuite remarquer à mon meilleur ami que les cookies de sa mère étaient réellement bons et que je pourrais vite m'empiffrer à sa place. « Moi aussi, c’est pour ça que j’ai sorti l’assiette, comme ça je ne suis pas le seul à me goinfrer, je culpabilise un peu moins. » Je ris à mon tour et pris un deuxième cookie.

« Un ciné samedi ça te tente ? Ca fait un moment que j'ai pas regardé de films récents et on pourrait s'empiffrer de pop corn, à défaut de cookies. »

lui demandai-je en souriant.

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