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(nw-z) run for your life.

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Wyatt E. McKinney
Wyatt E. McKinney
∆ Tes indiscrétions : 376
∆ Ton occupation : lycéenne.
∆ Ton avatar : gigi hadid. elle est canon, à ce qu'il parait.
∆ En ville depuis le : 20/10/2015


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MessageSujet: (nw-z) run for your life. (nw-z) run for your life. EmptyDim 8 Nov - 1:06

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Run and you don't give up
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NASH W-ZIEGLER & WYATT MCKINNEY
La voix de mon père résonne à mes oreilles alors que je ferme la porte derrière moi. « Passe un bon après-midi. » Machinalement, je secoue la tête. Je ne sais pas vraiment si mon programme pour les prochaines heures me fera passer un bon après-midi. Bénévole à l’hôpital tous les mercredis après-midi, je me rends au Wilmington Health afin de passer quelques heures en compagnie de personnes atteintes d’une des pires maladies au monde : le cancer. Pour être tout à fait honnête, cette démarche ne vient pas de moi. Il y a un an maintenant, je me suis portée volontaire pour passer un moment hebdomadaire en compagne d’enfants malades. Avec eux, mes activités se résumaient surtout à de la lecture et du dessin. Cependant, il y a quelques semaines, on m’a quelque peu forcé la main pour que j’accepte de changer de service pour accompagner les patients atteints de cancer lors de leurs séances de chimiothérapie. J’aurai très bien pu refuser mais je me voyais mal le faire sans avoir au moins essayé. Si ces personnes combattent le cancer, je peux au moins essayer de passer un peu de mon temps libre en leur compagnie. Je ne suis pas une lâche, je n’abandonne pas aussi facilement.

Je mentirais si je disais que l’adaptation a été facile. C’est une chose de passer du temps avec des enfants souriants et rieurs mais ça en est une autre de tenir compagnie à des adultes bien conscients de leur situation. Le fatalisme de certains me fait froid dans le dos et pourtant, une part de moi les comprend. Personne ne sait comment il réagirait si on lui apprenait demain qu’il est atteint d’un cancer. Ce mot, bien que trop commun à présent, fait peur. Il me fait peur, je l’avoue. J’ai peur qu’un de mes proches puisse un jour choper cette p*tain de pathologie. Les chances de survie sont si variables d’une personne à une autre. Puis, rien n’est sûr. Être dans l’inconnu concernant son propre futur, voilà une sensation que je n’apprécierais pas ressentir.

Trois patients sont déjà installés dans la pièce lorsqu’un quatrième nous rejoint. Je ne sais pas si je devrais mais un fin sourire s’affiche sur mes lèvres. Il s’agit de Nash. Le brun a été l’une de mes premières rencontres dans ce service. Nash a vingt et un ans, Nash est beaucoup trop jeune pour se retrouver là mais malheureusement, il est là. Je m’avance vers lui et lui fais la bise. Je me permets ce geste familier uniquement avec lui, signe d’une complicité particulière. Je ne suis pas aussi à l’aise avec les autres malades. « Salut toi. Comment tu te sens, aujourd’hui ? » Je m’intéresse sincèrement. Je veux savoir si il se sent prêt pour sa nouvelle séance. Evidemment, même si il ne l’est pas, il n’a malheureusement pas le choix mais c’est toujours bon à savoir. Ça m’indique comment me comporter avec lui, même si au final, j’ai l’impression d’être toujours la même en sa compagnie. Je suis juste moi, pas de faux semblants et je pense que c’est ce qu’il souhaite.
electric bird.
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MessageSujet: Re: (nw-z) run for your life. (nw-z) run for your life. EmptyDim 8 Nov - 14:19

« On rencontre des milliers de gens, et aucun d'eux ne nous touche. Et tout d'un coup, on rencontre une personne, et votre vie est changée, pour toujours. »  
NASH W-ZIEGLER & WYATT MCKINNEY
Les heures n'ont cessé de défiler, et l'heure d'une énième séance de chimiothérapie est déjà arrivée. Le vain répit de sept jours est dépassé, s'est écoulé si vite que les effets indésirables de ces visites quasi-quotidiennes se font encore ressentir. Alors, si l'idée de délaisser ce rendez-vous quotidien m'a effleuré l'esprit, les risques qui surviendraient m'ont trés vite rappelé à l'ordre. Tout comme la nouvelle habitude de ma génitrice à s'acharner tout les mercredis aprés-midi sur son télèphone. Comme-ci j'oublierais un tel rendez-vous, comme-ci les douleurs quotidiennes ne suffiraient guère à me rappeler qu'il est temps de retourner à l'hopital. Pourtant, malgré l'idiotie de ce rappel les indénombrables vibrations qui s'enchaînent dans le fond de ma poche m’amènent malgré-moi à donner suite à ces maudits messages. Il faut croire que l'amour que je lui porte domine mon agacement. Mes doigts pianotent ainsi habilement sur l'écran de mon portable, enchaînent les touches et puis, constituent une anodine et vulgaire petite phrase. La même que tout les mercredis aprés-midi. " Ne t'en fais pas, je suis déjà à l'hopital. Bisous. "  simple et concis. Le strict minimum pour rassurer ma génitrice.

Machinalement mes pas s'égarent dans la direction de la salle de chimiothérapie. Un acte quasi-mécanique, si habituel que je me surprends moi-même à me repérer aussi facilement dans l'enceinte de ce bâtiment qui m'était inconnu il y a deux mois à peine. J'avance, m'égare ici et là en esquissant parfois quelques légers sourires à l'égard de ceux que je reconnais. Dans cette partie-ci de l'hopital on est tous un peu des habitués. Des êtres-humains atteins d'un cancer qui nous condamne entre ses murs. En deux mois, l'odeur si dérangeante de l'hopital m'est même devenue habituelle. L'accommodation par dépit. Elle n'est toujours pas agréable, mais on s'y fait, ou du moins nous sommes forcés de nous y accommoder. C'est pas comme-ci j'avais le choix, enfin si, mais ce choix est plus vital qu'autre-chose. Et plus mes pas s'avancent vers la fameuse salle de chimiothérapie, plus les efforts fournis lors du footing de ce matin me semblent avoir été une véritable erreur. Je ne suis pas encore passé à la chimiothérapie, et pourtant, je suis déjà lessivé. Fatigué par des efforts physiques non-recommandés. Un vague soupire brave mes lèvres, et j'en viens à pousser soigneusement la porte. Il est trop tard pour s'en soucier.

Je suis probablement encore une fois à la bourre, un véritable adepte des cinq petites minutes de retard. Trois patients sont déjà installés, trois personnes atteintes d'un cancer que j'ai déjà eu l'opportunité de croiser au travers de multiples rendez-vous. Et si les médecins s'acharnent à nous rabâcher qu'il est important de se lier d'amitié avec une personne atteinte d'un même problème, je refuse quant-à-moi de m'enfermer dans ce cercle. Alors, je me contente de les saluer poliment, jusqu'à ce qu'un rayon de soleil ne viennent égayer ce rendez-vous.« Salut toi. Comment tu te sens, aujourd’hui ? » Wyatt. Mes prunelles dérivent jusqu'à elle, et un vague sourire vint à s'immiscer sur mes lèvres. Un sourire sincére, pas un de ceux qu'il m'arrive de larguer à la volée pour rassurer les esprits.  « Bien, comme toujours , et toi ?  » Je ne mens qu'à moitié, car même si j'en venais à révéler la réalité cette séance de chimiothérapie est inévitable. Fatigué ou non, je me dois de la réaliser. Et puis, sans attendre sa réponse j'en viens aussitôt à la taquiner, provoquer cette jolie-blonde pour entrevoir une nouvelle facette de sa personnalité. « Il faudra juste que je me prenne une petite dose de nicotine à la sortie, histoire de me dopper.  » évidement ce n'est qu'un bobard, qu'un mensonge qui, bien que tentant ne pourrait être réalisable. C'est simplement pour entrevoir cette stupeur et cet agacement qui alimenteront subitement tes douces prunelles.

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Wyatt E. McKinney
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MessageSujet: Re: (nw-z) run for your life. (nw-z) run for your life. EmptyDim 8 Nov - 18:54

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NASH W-ZIEGLER & WYATT MCKINNEY
Je ne saurais expliquer pourquoi ni comment mais lorsque Nash apparait dans la pièce, je me sens tout de suite plus à l’aise. Peut-être parce que je sais qu’à ses côtés, je passe toujours un bon moment. Si je peux dire ça comme ça. En effet, le contexte hospitalier n’est logiquement pas fait pour passer de « bons moments ». Il y a des tas d’autres endroits où l’on est susceptible de passer un bon moment mais un hôpital, ça n’en fait pas partie. Ça, non. Pourtant, c’est ici que l’on s’est rencontré et c’est ici que l’on se voit chaque semaine à la même heure. Nous sommes rentrés dans une espèce de routine. Chaque mercredi, à quatorze heures précise ou plutôt quatorze cinq parce que si j’ai bien appris une chose sur le jeune homme, c’est qu’il semble incapable d’être à l’heure, sa séance de chimiothérapie commence et nous laisse l’occasion de passer quelques heures ensemble. Alors commencent discussions en tout genre et taquineries enfantines. Il m’arrive même parfois d’oublier où nous sommes, que je suis une simple bénévole et lui, un malade malchanceux. Cependant, les rares fois où mon esprit s’évade, la réalité reprend rapidement le dessus. Je suis une simple bénévole, il est un malade malchanceux.

Après quelques discussions avec ma grande sœur et confidente Maggie ainsi que de nombreux débats silencieux avec moi-même, j’en suis venue à la conclusion que je me suis sûrement trop attachée à Nash. Pour ma défense, il y a de quoi. Nash est rieur. Nash est taquin. Nash est courageux... La liste est longue. Lorsque j’ai commencé à être bénévole, personne ne m’a appris à maintenir une certaine distance avec les patients tout simplement parce que c’est impossible. De mon point de vue, qu’on le veuille ou non, on finit par créer des liens plus ou moins étroits avec ces personnes. Quoi de plus humain ? Chaque semaine, je me rends à l’hôpital et partage avec eux certains des moments les plus éprouvants de leur vie. Je suis là lorsqu’ils reçoivent de bonnes nouvelles mais aussi, des mauvaises. Je rentre en jeu lorsque le docteur, après avoir annoncé ce qu’il avait à annoncer, s’en va et laisse le patient seul, seul avec ses pensées. Je joue le rôle de psychologue. Je suis l’oreille attentive, l’épaule sur laquelle se reposer pendant quelques heures. J’ai un cœur, je ne peux pas rester de marbre face à ça. Donc oui, ce grand brun, j’y tiens.

« Bien, comme toujours, et toi ?  » Mes lèvres restent closes, gardant le silence un instant. Mes yeux, eux, le regardent. Je cherche à comprendre si il est sincère ou si il faut seulement bonne figure. J’en viens à la conclusion qu’il y a un peu des deux dans sa réponse. Ses yeux sont accentués par de vilains cernes alors que la séance n’a pas encore commencé. Silencieusement, je m’inquiète. Il va sentir de là épuisé et nauséeux. J’aimerai être certaine qu’il pourra gérer ça sans problème mais mon expérience dans le domaine me dit que c’est impossible. « Il faudra juste que je me prenne une petite dose de nicotine à la sortie, histoire de me dopper. » Je n’ai pas le temps de répondre qu’il me balance cette ineptie. Aussitôt, un mélange d’agacement et de colère envahit mes trais de visage. Si il trouve ça drôle, il est bien le seul. Je n’ai pas envie de rire avec cette saloperie qui pourrait lui coûter la vie. « Je préfère même pas répliquer. » Je joue la carte de l’ignorante alors que ma réaction non-verbale m’a déjà trahi : je ne m’en moque pas. « Sinon, t’es en retard… comme toujours. Choisis un fauteuil, une infirmière va venir s’occuper de toi. » Boum, un de ces retours à la réalité qui ne font pas que du bien. Je le laisse s’installer et pendant ce temps, j’accueille un cinquième patient. Une poignée de minutes plus tard, je retrouve Nash, prêt pour sa séance. « Si t’es sage, tu auras le droit à de la gelée au citron. Miaam. » Je lui décroche un joyeux sourire, fière de ma bêtise.
electric bird.
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MessageSujet: Re: (nw-z) run for your life. (nw-z) run for your life. EmptyDim 8 Nov - 21:14

« On rencontre des milliers de gens, et aucun d'eux ne nous touche. Et tout d'un coup, on rencontre une personne, et votre vie est changée, pour toujours. »  
NASH W-ZIEGLER & WYATT MCKINNEY
Mes prunelles s'égarent un instant en direction des quelques patients déjà installés. Quatre patients qui attendent patiemment qu'une infirmière daigne lancer l'inévitable sentence. A les voir installés, on se rends compte de l'ironie de la chose. Si les premières séances nous angoisse, les suivantes s’entament dans une étrange banalité. On attend les ordres, on attends sur une chaise que notre tour advienne et puis on se prends de bonnes claques dans la gueule. Les claques, ce sont les étranges sensations qui s'emparent de notre corps, sitôt la séance finie. Ces maudits effets secondaires dont on ne peut réellement combattre. On essaye tous, à un moment donné d'être plus fort qu'on ne l'est. On lutte, on renie ces sensations désagréables qui s'égarent dans notre corps avant d'être rattrapé par la réalité. Rien, rien ni personne n'est plus fort que le cancer.

Et si les pensées reviennent petit-à-petit s'immiscer en mon être, la douce voix de la jolie-lycéenne vient subitement à les chasser. Il suffit d'un instant, un de ces sourires envoûtants ou de petites mimiques pour que j'en oublie la cause de mon rendez-vous quotidien. « Je préfère même pas répliquer. » Cette phrase suffit amplement à m'amuser, et presque instinctivement un léger sourire en coin revient s'immiscer sur mes lèvres. Pas besoin d'être télépathe pour savoir que ma réplique a suffit à agacer la jeune-femme. D'ailleurs, cette simple phrase a suffit à donner satisfaction à ma petite provocation. Elle n'a pas besoin de répliquer, ni même de s'énerver, les deux mois passé ensemble au sein de l'hopital m'ont suffit pour connaître la jolie-blonde sur le bout de mes doigts. Enfin presque, car Wyatt a toujours ce don de me surprendre. « Sinon, t’es en retard… comme toujours. Choisis un fauteuil, une infirmière va venir s’occuper de toi. » Elle canalise ses émotions, choisie soigneusement chacun de ses mots en veillant par la même occasion à s'éloigner de mes prunelles. Et si cette vulgaire petite réplique n'est que le revers de ma propre taquinerie, elle a cependant le don de m'agacer. A croire, que l'attachement qui s'est immiscé en moi à son égard est subitement blessé par la tonalité de ses mots. Impulsif que je suis, je préfère donc m'abstenir de tout commentaire à ce sujet, aprés-tout, je l'ai cherché. Et comme un vulgaire petit pantin, je m'exécute aussitôt pour prendre place sur l'un des sièges. Les minutes s'écoulent, trop lentement à mon goût, et presque instinctivement j'en viens à observer les gestes émient par Wyatt.

Mes prunelles naviguent, s'égarent ici et là jusqu'à ce qu'une jolie-infirmière daigne venir au prés de moi. Elle m'ausculte un instant, vérification inutile, et puis, elle pose des questions. Celles dont la négation ne bravera jamais mes lèvres au risque de perdre une semaine de traitement. Je mens, j'esquisse de vulgaires petits sourires, et j'attends qu'elle donne son verdict. Ce même verdict qui tombe tout les mercredis aprés-midi. Je suis toujours prêt, et même quand je ne le suis pas, je fais semblant de l'être « Si t’es sage, tu auras le droit à de la gelée au citron. Miaam.. » , elle est de retour. Et inconsciemment j'en viens à hausser vulgairement mes épaules à l'entente de sa proposition. La taquinerie revient au galop, et ce fin sourire en coin reprends subitement possession de mes lèvres. Une idée me trotte en tête, une de celles qui viendra peut-être à découvrir une nouvelle facette de la jolie-blonde. Et pendant que je me redresse pour lui faire face, les mots s'égarent entre mes lèvres.  « Je préférerais un bisous de ta part. »  La taquinerie se mêle à l'envie. Et s'ils m'attendent de l'autre-côté de la porte pour un énième calvaire, moi, j'en viens uniquement à scruter les traits de ce visage dans l'espoir d'y percevoir une quelconque réaction. Et plus le temps s'éternise , plus j'en viens à soupirer de l'idiotie même de ma remarque jusqu'à me rétracter moi-même. L'envie est là, et la raison me ramène à la réalité. « C'est l'heure du calvaire, blondie. » un changement de ton, de sujet, et mon corps s'éloigne d'elle.



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MessageSujet: Re: (nw-z) run for your life. (nw-z) run for your life. EmptyLun 9 Nov - 22:57

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NASH W-ZIEGLER & WYATT MCKINNEY
La remarque de mon interlocuteur ne me fait pas rire. Je ne sais pas si elle est à prendre au sérieux ou non mais dans les deux cas, elle est de mauvais goût. Je ne vois pas en quoi s’en griller une pourrait l’aider à se sentir mieux. Au contraire, cela ne ferait que l’épuiser davantage et clairement, il n’a pas besoin de ça surtout après une séance de chimiothérapie. J’ai beau retourner tout ça dans ma tête, je ne comprends pas comment on peut réussir à s’amuser du cancer. Comment parvenir à faire des blagues sur le sujet lorsque ça nous touche d’aussi près ? Il faut dire que ce n’est pas moi, la malade. Peut-être que certains ont besoin de détendre l’atmosphère ou de se détendre tout simplement, en faisant quelques blagues. Après tout, on dit que chacun vit ce genre d’épreuves à sa façon.

Cependant, je ne peux rien faire contre l’agacement qui me gagne et celui-ci grandit lorsque j’aperçois le sourire en coin qui s’affiche sur les lèvres de Nash. Il a eu satisfaction. Il voulait certainement obtenir une quelconque réaction de ma part et je lui ai offert sur un plateau. Sa remarque m’agace et savoir qu’il s’en amuse, qu’il s’amuse de moi, cela m’agace encore plus. Bref, cercle vicieux, il gagne la manche. Je finis par lui adresser un sourire forcé, lui faisant comprendre que j’ai vu clair dans son petit jeu. La prochaine fois, je tâcherais de le faire plus tôt, avant de tomber dans le panneau. D’ailleurs, je ne devrais même pas me faire avoir. Ce qu’il fait en dehors de cet hôpital ne me regarde pas. Je ne suis pas censée m’inquiéter pour lui et pourtant, c’est bien ce qui arrive. Je m’inquiète et je ne veux pas qu’il reprenne la cigarette parce qu’il est suffisamment mal en point.

Rapidement, la conversation prend une tournure moins agréable lorsque je lui rappelle la raison de sa présence parmi nous. J’ai conscience qu’il préfèrerait continuer de plaisanter comme si de rien n’était et sincèrement, nous sommes deux mais ce n’est pas possible. Il est là pour sa séance hebdomadaire de chimio et celle-ci aurait déjà dû commencer à quatorze heures. Je remarque ses prunelles rieuses s’assombrissent, il ne semble plus du tout d’humeur à plaisanter chose qui me met presque mal à l’aise. De toute évidence, Nash n’a pas apprécié mon rappel. Il semble agacé à son tour ce que je ne comprends pas. Il le sait, je suis ici pour organiser les séances et leur tenir compagnie. Je le laisse partir, chassant ces mauvaises pensées de mon esprit en accueillant un nouveau patient.

Finalement, je retrouve le jeune homme quelques minutes plus tard, une fois que l’infirmière s’est chargée de lui. Je tente une nouvelle plaisanterie. Le haussement d’épaules qui suit ne présage rien de bon mais finalement, je remarque un énième sourire en coin sur ses lèvres. En effet, si il y a bien une chose que j’ai noté chez Nash, c’est sa manie de retrousser les lèvres de cette façon. « Je préférerais un bisous de ta part. » Sa réponse, plus qu’inattendue, me laisse de marbre. Je ne sais comment réagir alors que je ne réagis pas. Les secondes s’épuisent, un échange silencieux s’installe et devient presque gênant. Finalement, Nash reprend la parole. « C'est l'heure du calvaire, blondie. » Son ton se fait plus distant, moins taquin. Une fois de plus, je le regarde s’éloigner mais je retrouve mes mots avant que la porte ne se referme. « Je viens lorsqu’ils seront tous arrivés. » Effectivement, les patients ne sont pas tous à l’heure et cela m’oblige à devoir rester dans la petite pièce où on les accueille au lieu de le suivre directement. Souhaite-il au moins m’avoir à ses côtés ? Je n’ai pas la réponse.
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