1. Gamin, Nash a été habitué aux indénombrables départs d'un père engagé militairement. Et si les au-revoir étaient extrêmement fréquents le jeune-garçon avait fini par s'en accommoder. Son père partait, et puis revenait, une vulgaire routine qui s'éternisait parfois durant plusieurs mois. Néanmoins, l'année de ses cinq ans les retrouvailles basculèrent en obsèques. 2. Ses pas sont fermement ancrés dans le sol de TREE HILL. il connait chaque recoins de la ville sur le bout de ses doigts, chacun des lieux lui sont si familiers que les souvenirs ne peuvent s'empêcher de s'accumuler en son esprit. Il a déjà pensé à s'évader de cette routine, quitter sa ville natale pour parcourir le monde. Il rêvait de voyages, d'aventures, et pourtant, le voici toujours ici. Ce n'était que des mots, de vulgaires petites paroles émises dans le vent. Parce qu'au fond il le sait, il serait incapable de quitter cette ville. Et pour cause, il ne peut abandonner sa génitrice.3. Élevé et éduqué par sa génitrice, celle-ci s'est empressée d'inculquer au jeune-homme des valeurs fondamentales. Nash se devait d'être exemplaire, et il n'était pas rare que sa génitrice s'immisce au sein des affaires de son fils. Jeune-garçon extrêmement choyé par l'amour d'une mère, il n'a cependant jamais pu s'empêcher de caractériser cet amour d'un peu trop "envahissant". Et pourtant, Nash n'a jamais émit le moindre commentaire à ce sujet. Elle demeure à présent son unique famille, et bien qu'elle soit parfois trop omniprésente au sein de sa vie, Nash ne pourrait vivre sans elle. 4. Tics, tocs, mimiques, maudites petites habitudes. Nash a beau détester la routine, le jeune-homme possède un nombre incalculable de petites habitudes. Il y a tout d'abord les cinq sonneries de réveils qui sonnent en intervalles, cinq minutes entre chaque réveil pour qu'il puisses enfin s'extirper convenablement de ses draps. Cette manie d'esquisser un petit sourire en coin lorsqu'une idée lui trotte subitement en tête, et  celle de lever instinctivement ses prunelles vers le ciel sous l'exaspération d'un moment. A cela s'ajoute le fait d'être un véritable amateur des grasses-matinées. Et s'il prétends détester la caféïne, il ne peut cependant s'empêcher d'en boire chaque matin. Gros flemmard, les jours pluvieux sont synonymes d'indénombrables heures soigneusement emmitouflés dans la chaleur de ses draps. 5. des acouphènes, une gueule de bois et son corps inerte. Petit pantin désarticulé, il ramasse les morceaux d'une nuit trop courte. Des sons s'accentuent en son esprit, une migraine se heurte violemment à son être. Le repos il maudit, et ses veines jubilent encore de cette dose bienfaitrice d'alcool qui s'y ait immiscée durant la nuit. Des verres enchaînés, quelques substances avalées, et un réveil qui assomme. cataclysme, le rituel des lendemains de beuveries. Alors, il s'isole, débranche le compteur électrique avant l'arrivée d'un ami, et s'écroules dans les bras de Morphée. Les mauvaises habitudes des jeunes-adultes.  6. La « fumée toxique » c'était le petit rituel du jeune-américain. un nuage gris qui s'échappait inlassablement entre ses lèvres charnues. Il  aspirait jour et nuit cette dose bienfaitrice de nicotine. elle s'immiscait délicieusement en lui , le temps de quelques secondes et il sentait la chaleur de son tube cancérigène se faufiler sur ses lèvres. Nash était, comme la plupart de sa génération un addict de cette substance qu'on nomme "nicotine". C'était mal, déconseillé et pourtant si bon. 7. Il connaissait les risques, comme tout le monde. Si bien, qu'il se croyait lui-aussi invincible face aux conséquences néfastes de cette substance qu'il aimait tant. Une belle idiotie qui vint marquer un véritable tournant au sein de la vie du jeune-américain.  C'était il y a deux mois, des douleurs étranges, une visite imprévue aux urgences de Tree Hill et puis ce fameux verdict qui tombe. Nash est atteint d'un cancer du poumon, une de ces foutues maladies irréversibles qui gâche subitement le quotidien d'un homme. 8. Les anodines et petites habitudes du quotidien ce sont alors vu chambouler. Et Nash a dû délaisser une part de lui-même pour préserver cette vie qui ne tient aujourd'hui plus qu'à un fil. Et s'il avait déjà l'habitude de vivre au jour le jour, le jeune-homme sait aujourd'hui qu'il doit vivre chaque instant comme si c'était le dernier. Il ne se considére d'ailleurs pas comme un "malade", ni même un cancéreux, la plupart de ses amis ignorent d'ailleurs son cancer. Nash n'a pas vraiment changé. Il continue ses footings, même s'il doit puiser dans ses dernières ressources et si ses poumons crachent à n'en plus pouvoir. Il est toujours aussi impulsif qu'auparavant, et n'hésite pas à s'immiscer au sein d'une bagarre pour défendre l'un de ses amis. Il y a juste l'aprés qui change, ses sensations d'étourdissements, ses saignements, ses maux de têtes, et d'indénombrables effets secondaires dû à la chimio. 9. « PROMIS » ces mots lui donnent la gerbe. Les promesses il les haient. De vulgaires mots assemblés en une phrase. D'anodines petites paroles destinées à consolider un mensonge. Les promesses finissent toujours par être brisées. ça s'éclatent, se brisent avec le temps. Nash le sait , il sait qu'aucune personne ne peut promettre quelque chose. Lui, il a parfaitement conscience que les aléas de la vie viennent toujours s'immiscer dans les promesses. Alors, il crache sur les promesses, les avalent difficilement en sachant qu'un jour ou l'autre elles voleront en éclat. 10.  Nash a beau être un impulsif, un jeune-homme perturbateur qui n'hésite pas à foncer dans le tas, le jeune-homme n'a pourtant jamais été un briseur de coeur. Probablement dû à l'éducation donné par sa génitrice, le jeune-homme n'a jamais abusé de la confiance ou de l'amour d'une demoiselle à son égard. D'ailleurs, Nash n'a eu qu'une seule et véritable relation. Un véritable échec qui le conforta dans l'idée même que l'amour n'est qu'une vulgaire petite bombe à retardement. Depuis, Nash se contente de fuir tout sentiments à l'égard d'une jeune-femme. IL fuit l'amour comme la peste. Et le décompte enclenchait par son cancer ne l'éloigne qu'un peu plus de l'amour. Pourtant c'est bien connu, l'amour ça nous tombe dessus. Comme-ça, sans qu'on puisse y faire quoi que ce soit.

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